Améliorer la vitesse de chargement d’une page Web implique souvent de faciliter au maximum la tâche du navigateur.

Ceci est bénéfique à la fois pour vos utilisateurs et pour Google. Des critères essentiels pour assurer le succès de votre site incluent un code bien écrit, un temps de chargement optimisé et une navigation fluide, ce qu’on appelle les performances web.

La meta charset est une balise HTML qui indique au navigateur quel encodage de caractères utiliser pour interpréter correctement le texte d’une page Web. Lorsque le navigateur reçoit une réponse HTTP, il reçoit du texte encodé en octets. Sans une indication claire de l’encodage, le navigateur perd du temps à essayer de le deviner, ce qui peut entraîner des échecs dans certains cas. Ainsi, en définissant explicitement la meta charset, vous pouvez aider à optimiser les performances web et les temps de chargement de votre site.

C’est quoi meta charset utf-8 ?

La Meta Charset est un attribut qui spécifie la manière dont le texte est transmis et stocké sur une page Web. Habituellement, ces données textuelles sont converties en format binaire, puis un processus de codage est nécessaire pour associer chaque caractère à sa représentation binaire appropriée. UTF-8 est la valeur que vous devriez attribuer à votre Meta Charset pour indiquer au navigateur d’utiliser le jeu de caractères universel Unicode. Mais qu’entend-on par « jeu de caractères »? Explorons cela dès maintenant.

Quel est le rôle de la balise meta charset utf-8 dans un fichier HTML ?

Bien que le Web soit conçu pour être universel, les différents groupes humains qui l’utilisent ont leurs propres spécificités, notamment en ce qui concerne le langage, en particulier lorsqu’il est écrit. Chaque contenu textuel est composé de caractères provenant d’un répertoire spécifique destiné à une utilisation particulière. Par exemple, les hiraganas constituent un système phonétique destiné à la transcription sans ambiguïté de la langue japonaise.

Pour assurer l’identification unique de chaque caractère, il est nécessaire d’attribuer à chacun un identifiant distinct. L’ensemble de ces identifiants est appelé un jeu de caractères. Une fois cette correspondance établie, chaque caractère doit être converti en une séquence d’octets afin de pouvoir être stocké ou partagé entre les systèmes informatiques. Ce processus est appelé encodage de caractères.

Imaginez que j’utilise un jeu de caractères pour écrire du texte et un encodage correspondant pour le convertir en octets, puis que je vous envoie ce texte. Comment pourriez-vous le décoder et lire le contenu sans connaître l’encodage ou le jeu de caractères que j’ai utilisé ? Vous seriez contraint d’essayer les jeux de caractères les plus couramment utilisés, en espérant que le résultat soit cohérent… Au pire, que pourrait-il bien se passer ? Eh bien, ce n’est manifestement pas une bonne idée.

À titre d’exemple, la séquence de bits 1100 0011 1010 1001 correspond au caractère « é » dans l’encodage UTF-8. Si vous décodez cette séquence en supposant utiliser l’encodage Latin-1 au lieu d’UTF-8, vous obtiendrez « Ã © ».

En Latin-1, le caractère « é » est représenté par la séquence 1110 1001.

Lorsque le navigateur reçoit des octets, il doit identifier la collection de lettres et de symboles utilisés pour écrire le texte converti en ces octets, ainsi que l’encodage utilisé pour cette conversion, afin de le décoder correctement. En l’absence de telles informations, le navigateur tentera de détecter l’encodage en recherchant des motifs reconnaissables dans les octets, puis éventuellement en essayant certains jeux de caractères courants, ce qui prendra du temps et retardera le traitement ultérieur de la page.

Pour accélérer l’affichage de vos pages, il est crucial de spécifier l’encodage du contenu dans votre réponse HTTP.

Comment choisir le bon charset (jeu de caractères) ?

Il fut un temps où des centaines d’encodages de caractères coexistaient, mais ils étaient tous limités et ne pouvaient pas représenter suffisamment de caractères pour satisfaire les besoins de la plupart des langues du monde. Parfois, aucun encodage n’était adapté pour inclure toutes les lettres d’une seule langue.

Aujourd’hui, Unicode est devenu un standard universel, définissant tous les caractères nécessaires pour écrire la majorité des langues. Peu importe la plate-forme, le périphérique, l’application ou la langue que vous ciblez, Unicode est là pour répondre à vos besoins. UTF-8 est l’un des schémas de codage Unicode et il est recommandé par le W3C pour le contenu Web.

Comment communiquer l’encodage utilisé… et la meilleure façon de le faire

L’utilisation des termes « character set » ou « charset » pour désigner en réalité un encodage est courante dans les spécifications HTML. Nous suivrons cette convention dans la suite de cet article. Une manière simple de spécifier un jeu de caractères dans une page HTML est d’utiliser une balise <meta> dans l’élément <head> :

<meta charset="utf-8">

Cependant, déclarer un jeu de caractères de cette manière impose certaines contraintes. Notamment, l’élément contenant la déclaration d’encodage doit être entièrement sérialisé dans les premiers 1024 octets du document. Cela garantit que les navigateurs recevront cette information dans les premiers paquets IP transitant sur le réseau, leur permettant ainsi de décoder le contenu du document de manière fiable. Comme la balise <meta charset> est la seule à présenter ce type d’impératifs, il est recommandé de la placer directement après la balise d’ouverture <head> :

<html>
<head>
<meta charset="utf-8">

Si vous craignez d’oublier cette déclaration, ne vous inquiétez pas. C’est l’un des contrôles que Dareboost effectuera pour vous au sein de notre outil d’analyse de la qualité web. Cependant, il est possible que cette déclaration ne soit pas suffisante dans certaines situations, et que le navigateur ne la prenne pas en compte. Pourquoi ? Parce que les métadonnées de la page peuvent indiquer un autre jeu de caractères, et en cas de conflit, ces informations définies dans les en-têtes HTTP ont la priorité.

Pour vérifier les informations transmises par les métadonnées de la page, vous pouvez utiliser notre fonctionnalité d’affichage de la Timeline/Waterfall. Dépliez les informations détaillées de votre document principal pour afficher les en-têtes HTTP de la réponse, notamment l’en-tête Content-Type, contenant les métadonnées d’encodage.

Pour modifier cet en-tête HTTP, vous devrez contacter la personne qui gère votre serveur web, que ce soit votre hébergeur ou un responsable de votre organisation, car la configuration des en-têtes HTTP est spécifique au serveur Web utilisé, et vous aurez besoin des droits d’administration appropriés pour modifier ces paramètres.

Pour en savoir plus, nous avons découvert un site d’anecdotes sur la balise meta-charset que nous adorons : ici.