Le marketing et la communication sont des domaines délicats. Dans leur quête d’innovation et de différenciation, les marques peuvent parfois franchir la ligne du mauvais goût ou de l’offense. Qu’il s’agisse d’un humour mal maîtrisé, d’un manque de sensibilité ou d’une mauvaise compréhension de leur public, certaines campagnes publicitaires ont engendré un bad buzz plutôt qu’un effet positif. Retour sur ces coupes publicitaires qui ont marqué les esprits pour de mauvaises raisons.

Quand l’humour noir fait un bad buzz plutôt qu’un buzz

L’humour est une arme à double tranchant dans la communication publicitaire. S’il est bien utilisé, il peut créer un véritable buzz et renforcer la proximité avec le public. Cependant, un humour mal maîtrisé peut rapidement se transformer en bad buzz.

L’exemple le plus frappant est sans doute la campagne de Burger King en Nouvelle-Zélande. En voulant faire de l’humour avec un sandwich vietnamien, le géant du fast-food a publié un post sur les réseaux sociaux montrant des clients essayant de manger le sandwich avec des baguettes. Ce qui était censé être drôle a été perçu comme une moquerie des traditions asiatiques, provoquant un tollé sur les réseaux sociaux et obligeant Burger King à retirer rapidement sa publicité.

L’incompréhension culturelle, source de campagnes publicitaires ratées

Comprendre et respecter les différences culturelles est essentiel dans la communication publicitaire. Malheureusement, certaines marques ont fait l’erreur de négliger cet aspect, avec des conséquences désastreuses.

Le cas de la marque de luxe Dolce & Gabbana est emblématique. En 2018, la marque a diffusé une campagne publicitaire en Chine montrant une femme chinoise essayant, avec difficulté, de manger des pâtes et une pizza avec des baguettes. Cette publicité a été perçue comme une offense et une moquerie de la culture chinoise, provoquant un bad buzz et des appels au boycott de la marque.

Les erreurs de casting dans les campagnes d’affichage

Le choix du bon ambassadeur pour une marque est crucial. Un mauvais casting peut en effet nuire à l’image de la marque et provoquer un bad buzz.

En 2017, Pepsi a fait les frais d’une mauvaise sélection d’ambassadeur avec sa campagne mettant en scène Kendall Jenner. Dans ce film publicitaire, le mannequin apaisait une manifestation en offrant une canette de Pepsi à un policier. Cette publicité a été vivement critiquée, accusée d’exploiter et de banaliser les mouvements de protestation pour des fins commerciales. Pepsi a dû retirer la publicité et présenter ses excuses.

Les campagnes de communication insensibles ou controversées

Enfin, certaines campagnes publicitaires ratées sont le résultat d’un manque de sensibilité ou d’une prise de position controversée.

En 2019, en France, une campagne d’affichage pour Boursorama Banque mettait en scène Eric Judor, humoriste, dans le rôle d’un père annonçant la « disparition » de sa fille Lina. Présentée avec humour, cette campagne a pourtant suscité l’indignation de nombreux parents d’enfants disparus. Face à la polémique, la banque a dû retirer ses affiches et présenter des excuses.

Dans le monde impitoyable du marketing et de la communication, une campagne publicitaire mal conçue peut rapidement se transformer en bad buzz et provoquer des dommages importants pour l’image de la marque. L’étude des campagnes publicitaires ratées nous rappelle l’importance de bien connaître son public, de respecter les différences culturelles et d’avoir une approche sensible et respectueuse dans la création de publicités. En fin de compte, chaque bad buzz est une leçon de marketing, une occasion d’apprendre et de mieux faire à l’avenir.